Infertilité : des difficultés à concevoir d’origines multiples

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En France, environ un couple sur huit consulte en raison de difficultés à concevoir un enfant. Dans trois quarts des cas, l’infertilité est d’origine masculine, féminine, ou elle associe les deux sexes. Dans 10 à 25% elle n’est pas attribuable à un défaut spécifique d’un des deux partenaires. Une prise en charge médicale peut résoudre un certain nombre de cas d’infertilité et la procréation médicalement assistée permet de contourner la plupart des difficultés. Les chercheurs tentent néanmoins de mieux comprendre les facteurs génétiques et environnementaux sous-jacents.

L’infertilité est la difficulté à concevoir un enfant. La probabilité de survenue d’une grossesse au cours d’un mois ou d’un cycle menstruel, chez un couple n’utilisant pas de contraception, est de l’ordre de 20 à 25%. On parle d’infertilité en cas d’absence de grossesse malgré des rapports sexuels non protégés pendant une période d’au moins 12 mois. D’après les données de l’Enquête nationale périnatale (ENP) et de l’Observatoire épidémiologique de la fertilité en France (Obseff), 15 à 25% des couples sont concernés. Ces chiffres tombent à 8% – 11% après deux ans de tentative.

Il est à noter qu’entre un tiers et la moitié des grossesses surviennent après six mois de tentatives. Ce faible “rendement reproductif” par rapport à d’autres espèces animales s’expliquerait en partie par un fort taux de fausses-couches spontanées, très tôt au cours de la grossesse, la plupart n’étant même pas décelée. Ce phénomène concernerait la moitié des conceptions et s’expliquerait par des défauts développementaux très précoces pour de nombreux embryons humains. Ils semblent souvent liés à des anomalies de nombre de chromosomes, non viables.

Indépendamment de cela, la fécondation résulte d’un processus complexe qui fait intervenir de très nombreux facteurs : chaque étape du déterminisme sexuel, de la gamétogenèse et de la fécondation fait intervenir d’innombrables mécanismes finement orchestrés. Il suffit que l’un d’eux soit altéré chez la femme ou chez l’homme pour entraîner une infertilité dans un couple.

Dans trois quarts des cas, l’infertilité est soit d’origine masculine, soit féminine, soit elle associe les deux sexes. Dans 10 à 25% elle est non attribuable à un défaut spécifique d’un des deux sexes : aucune origine n’est retrouvée après un examen clinique des deux partenaires, un bilan hormonal de la femme, l’évaluation de la perméabilité́ de ses trompes (les conduits qui relient chaque ovaire à l’utérus ne sont pas obstrués) et un spermogramme de son partenaire.