A l’origine de nombreuses idées reçues, les pleurs des bébés plongent les parents dans l’incompréhension et l’impuissance depuis des générations. La recherche scientifique nous a pourtant beaucoup appris sur le sujet.
Les pleurs des bébés et des enfants ont toujours été une source de vives préoccupations et d’incompréhensions pour les adultes (parents, experts ou encore professionnels de la petite enfance). Nombre d’entre eux se sont un jour demandé comment réagir : faut-il réconforter systématiquement l’enfant ou l’ignorer, le laisser sur un transat ou le prendre dans les bras, considérer ces pleurs comme le signe d’une immaturité, d’une souffrance physique ou d’un « caprice » ? Les pleurs sont d’ailleurs l’un des principaux motifs de consultation chez les spécialistes, pédiatres et psychologues en tête de peloton. Malheureusement, le plus souvent, lesdits spécialistes ne sont pas mieux informés que les parents eux-mêmes. Car rares sont leurs formations théoriques à intégrer un module sur les pleurs des enfants. Chacun y va alors de ses convictions ou de ses opinions personnelles. De fil en aiguille, des conseils pas toujours judicieux et infondés sont régulièrement prodigués sur la base d’idées reçues. Force est de constater que les opinions des praticiens à l’égard des pleurs, souvent moralisatrices et psychologisantes, s’ancrent rarement sur des constats scientifiques mais plutôt sur des interprétations et des projections. Et pourtant, les recherches sur les pleurs ont été menées dans de nombreuses disciplines, dont la psychologie, la neurobiologie et l’anthropologie. Ce n’est donc pas faute d’avoir un tas de connaissances actuelles sous le coude. L’objectif de cet article ? Il est double : vous proposer une mise à jour de nos connaissances scientifiques sur les pleurs et vous sensibiliser à une autre manière de réagir.